Banque Mondiale (2007) : Enquête sur les TICs et l’éducation en Afrique

Instantané de l’utilisation des TIC dans le secteur de l’éducation en Afrique, le résultat des études menées par la Banque Mondiale dans 53 pays était publié en 2007. Ce document dresse un état des lieux des stratégies et politiques en cours à cette époque, mais il identifie également les défis et contraintes dans ce domaine, et ce en observant les réalités rencontrées sur le terrain.

A travers ce rapport, il apparaît clairement que l’existence de politiques nationales pour les TIC (seulement 5 des pays observés n’en disposait pas) favorise le développement de politiques TIC dans les actions éducatives. Mais cela reste un processus long et compliqué à mettre en œuvre. Quant aux infrastructures TIC disponibles dans l’éducation, en plein essor, le coût de la connectivité et les grandes disparités entre zones rurales et urbaines, entravaient encore leur utilisation.

Concrètement, en 2007, les universités, et l’enseignement supérieur africain en général, étaient à la traîne dans l’intégration des TIC, mais avec une tendance notable à y remédier. De même, le développement de matériaux digitaux d’apprentissage subissait le contrecoup de la concentration des efforts institutionnels sur l’accès à la connectivité internet.

Concernant les écoles primaires et secondaires du continent, le document de la Banque Mondiale fait le constat d’une réelle promotion des TIC en tant que sujet scolaire, outre leur intégration dans le système éducatif, accompagnée de plans de formation des enseignants. Même si le développement de contenus éducatifs restait limité, diverses technologies sont utilisées pour la connectivité des écoles, en sus des éventuels laboratoires informatiques. Télévision, radio, VSAT, téléphones mobiles, sont des options retenues : en 2007 l’accès à internet était peu commun dans les écoles, sauf dans quelques pays.
Un autre aspect abordé par cette étude : la question de l’égalité des sexes dans l’accès, l’utilisation et la production des TIC. Des projets visant la promotion de cette égalité et l’autonomisation des filles et des femmes africaines étaient donc menés sur le front de cette brèche sexiste au sein des établissements africains.

En termes de facteurs contraignant ou favorisant l’utilisation des TIC dans l’éducation en Afrique, un tableau récapitule dans quelles manières les facteurs identifiés doivent être pris en considération. Cadre politique et ressources fiscales, soutien par les chefs de file, égalité des sexes, infrastructure et accès, mécanismes de collaboration, capacité de ressources humaines, contenu d’apprentissage, constituent les facteurs passés au crible dans ce rapport.
Pour finir, cette enquête menée par la Banque Mondiale sur les TIC dans les systèmes éducatifs en Afrique suggère les pistes à suivre afin de dynamiser leur intégration, en cours en 2007.

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