Domaines thématiques
Les domaines thématiques suivants qui seront abordés durant le Forum visent à fournir des réponses conceptuelles et des approches concrètes quant à la manière dont les leviers identifiés peuvent favoriser les dynamiques qui ouvrent la voie à la transformation nécessaire des systèmes d’éducation et de formation en Afrique grâce à l’intégration pertinente et efficace des TIC :
TIC nationales dans les politiques et stratégies d’éducation et de formation – leçons apprises
Type de session : Groupe d’experts
Pertinence : Certes, les gouvernements africains reconnaissent l’importance de tirer parti des TIC pour améliorer l’accès et la qualité de l’éducation, mais leurs applications sont très faibles par rapport à l’enseignement et à l’apprentissage (Groupe de la Banque africaine de développement et Groupe de la Banque mondiale, eTransform Africa : TIC pour l’éducation en Afrique). En effet, l’application des TIC à l’éducation et à la formation reste concentrée sur l’administration et la gestion du système.
Questions directrices : Que font les pays africains pour mettre les TIC à contribution dans l’enseignement/apprentissage ? Les spécialistes de la pédagogie et les éducateurs révisent-ils les théories et pratiques d’enseignement/d’apprentissage ou cherchent-ils simplement à reproduire les scénarios pédagogiques classiques en ayant recours aux TIC ? Comment cela se traduit-il en termes de politiques/stratégies en général et de mise en œuvre en particulier ? En quoi sont-elles en train de redéfinir la profession enseignante, le rôle des enseignants et, par conséquent, la formation et le perfectionnement professionnel des enseignants, les ressources pédagogiques, la pédagogie et l’évaluation, ainsi que l’appréciation ?
Autonomisation des populations marginalisées grâce aux initiatives d’éducation axées sur les TIC
Type de session : Groupe d’experts
Pertinence : L’ODD n°4 invite les gouvernements et la communauté internationale à « assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et promouvoir des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie pour tous ». La CESA 2016-2025, le cadre de l’Afrique pour un système d’éducation et de formation transformateur ayant trait à l’objectif mondial concernant l’éducation, est sous-tendu par six principes au nombre desquels la réalisation du fait que « l’éducation globale, inclusive et équitable offrant de bonnes conditions d’apprentissage continu est une condition sine qua non pour le développement durable ». Ces engagements en faveur de l’éducation inclusive ne sont pas simplement le résultat d’une approche de l’éducation fondée sur les droits de l’homme, mais sont également motivées par le fait que les pays ne pourront pas parvenir à un développement et une prospérité durables en abandonnant des groupes qui pourraient contribuer à leur développement socioéconomique. Les pays doivent exploiter l’intégralité de leurs potentialités pour parvenir à une croissance inclusive et au développement durable et l’on peut, grâce à des modèles pédagogiques innovants et à l’utilisation appropriée des technologies, faciliter la réalisation de cette entreprise très ambitieuse et « atteindre les laissés-pour-compte ».
Questions directrices : Comment les TIC peuvent-elles aider concrètement à « atteindre les laissés-pour-compte » ? Y a-t-il des projets efficaces mis en œuvre en Afrique ? Comment ces projets ont-ils démarré ? Quels sont les travaux de recherche disponibles pour éclairer les décideurs africains ? Ces projets ont-ils été mis à l’échelle et, si oui, comment ? Quelles sont les leçons à tirer en termes d’élaboration et de mise en œuvre des politiques ?
Applications des TIC dans l’enseignement/l’apprentissage de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM)
Type de session : Groupe d’experts
Pertinence : La promotion de l’enseignement/l’apprentissage des STEM est un facteur clé pour l’avenir de l’Afrique aux plans du développement social et de la croissance économique. Le continent a besoin de compétences en STEM pour penser et tirer sa croissance, en tenant compte de la perspective du genre. « Si les Africains entendent résoudre les problèmes et être au devant du développement social et économique dans leurs propres pays – plutôt que d’en laisser le soin aux organismes internationaux d’aide – tous les apprenants africains auront besoin de compétences en STEM d’un niveau supérieur » (Forum économique mondial (FEM), 2015). La STISA-2024 de l’Union africaine inscrit la science, la technologie et l’innovation au cœur du développement et de la croissance socioéconomique de l’Afrique.
Questions directrices : Comment les TIC peuvent-elles contribuer à la mise en œuvre de la stratégie des STI de l’UA et à la promotion de l’enseignement des STEM en Afrique ? Existe-t-il des expériences évolutives ou des initiatives à grande échelle ? Comment l’Afrique peut-elle mettre à l’échelle les expériences réussies et aller au-delà des expériences pilotes pour passer à des initiatives à grande échelle, afin d’atteindre des masses critiques ? Quelles sont les leçons à tirer des expériences qui sont présentées et qui peuvent éclairer les programmes et les politiques en cours, ainsi que les nouveaux programmes et les nouvelles politiques ?
TIC et Développement des compétences techniques et professionnelles (DCTP) pour l’emploi des jeunes et l’entrepreneuriat : des modèles prometteurs
Type de session : Table ronde ministérielle et événement parallèle sur les jeunes et l’innovation
Pertinence : Selon la Note d’information de la Banque africaine de développement sur les tendances démographiques de l’Afrique, la population africaine âgée de 15 à 39 ans atteindra 637 millions d’ici 2030. L’exploitation de cette augmentation rapide de la population des jeunes au bénéfice de la croissance du continent ou comme source d’instabilité dépendra, entre autres, des possibilités pertinentes d’apprentissage que les systèmes éducatifs africains offrent aux jeunes. L’Afrique ne peut se permettre de ne pas réaliser le dividende démographique et les experts gouvernementaux ainsi que les partenaires au développement sont tenus de proposer des modèles innovants pour doter la jeunesse africaine de compétences pour l’emploi et l’entrepreneuriat. La CESA 2016-2025 appelle à l’élaboration et à la mise en œuvre de stratégies novatrices pour élargir les possibilités d’EFTP tant aux niveaux secondaire qu’au niveau tertiaire, et renforcer les liens entre le monde du travail et les systèmes d’enseignement et de formation.
Questions directrices : Les TIC sont-elles suffisamment mises à profit par les politiques et les programmes d’EFTP/de DCTP pour doter les jeunes en compétences et les préparer pour le marché du travail ou l’auto-emploi ? Quelles sont les compétences professionnelles du numérique qui peuvent être développées pour créer de nouvelles opportunités économiques en termes d’emploi ou d’entrepreneuriat pour la jeunesse africaine ? Pourquoi et comment faudrait-il procéder?
Intégration des TIC, leadership partagé et cohérence des politiques
Type de session : Table ronde ministérielle
Pertinence : L’existence d’un si grand nombre de programmes pilotes et d’un nombre très limité d’initiatives à grande échelle axées sur les TIC dans les systèmes d’éducation et de formation en Afrique peut s’expliquer par : a) le manque d’articulation des TIC dans la politique éducative avec d’autres politiques sectorielles (STI et TIC) ; b) le manque d’alignement sur les politiques nationales, de développement social et économique, ce qui rend difficile la mobilisation de l’ensemble du gouvernement et des principales parties prenantes, ainsi que les ressources nécessaires ; et c) l’absence de leadership partagé nécessaire pour raccorder en cascade les visions et les ambitions vers le haut et vers le bas et aussi pour analyser les problèmes réels et acquérir les solutions réelles qui traduiront les ambitions en politiques/stratégies réalisables et en programmes efficaces.
Questions directrices : Comment pouvons-nous passer d’une logique de projets pilotes à celle de l’expérimentation en vue de la mise à l’échelle ? Les ministères de l’Éducation peuvent-ils le faire de leur propre chef ou ont-ils aussi besoin d’impliquer d’autres ministères liés à la société du savoir, tels que les ministères en charge de l’Enseignement supérieur, de la Science, de l’EFTP, des TIC, etc. ? Comment cela peut-il se faire ? La cohérence des politiques est-elle une approche viable et durable pour impliquer d’autres ministères et renforcer l’appropriation des TIC dans la politique de l’éducation par d’autres départements ministériels ?
Sociétés du savoir inclusives et rôle de l’éducation et des TIC
Type de session : Table ronde ministérielle
Pertinence : L’édification de sociétés du savoir inclusives en Afrique ouvre la voie à la croissance et à la réalisation des objectifs de développement durable. Il est de notoriété que le processus d’édification d’une société du savoir repose sur deux (2) piliers (l’éducation et la STI) et un facteur catalyseur (TIC). Il est donc fondamental que les dirigeants, les élaborateurs de politiques et les administrateurs publics aient une compréhension essentielle de la notion de société du savoir et de ce en quoi elle dépend fondamentalement de la pertinence et de l’efficacité en termes d’impact des politiques d’éducation et de la manière dont les TIC sont exploitées pour éventuellement parvenir à un développement durable et promouvoir le développement et l’expression de la diversité culturelle et linguistique dans l’intérêt de tous.
Questions directrices : Comment est comprise l’édification d’une société du savoir et donc traduite en termes de politiques de développement économique et social ? Comment cela influence-t-il la définition des politiques et des effets de l’éducation ? Et, qu’est-ce qui était attendu des TIC dans la formulation et la mise en œuvre des politiques de l’éducation en ce qui concerne la mise en corrélation des politiques d’éducation et l’édification d’une société du savoir ?