AKWABA EN COTE D’IVOIRE

La Côte d’Ivoire est honorée d’abriter le deuxième Forum Ministériel Africain sur l’Intégration des TIC dans l’Education et la Formation. Cette rencontre dont le thème est : « Promouvoir des sociétés du savoir inclusives en Afrique pour la mise en œuvre de l’Agenda 2063 pour l’Afrique et des ODD », est sans nul doute un moment de partage d’expériences et de bonnes pratiques, afin de mieux éclairer les approches quant à l’’intégration des TIC dans nos initiatives d’éducation et de formation.

La mobilisation de toute la communauté éducative ivoirienne et du Gouvernement autour de cet événement traduit de façon éloquente l’importance que nous accordons à cet enjeu.

Mon pays, compte donc s’inscrire résolument dans ce cadre collaboratif.

Comme nous le savons tous, dans le contexte mondial actuel, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont la référence absolue et leur maîtrise est devenue partout un critère de promotion personnelle et collectif. En effet, elles existent aujourd’hui dans tous les domaines d’activités et impactent positivement la croissance économique, améliorent le niveau et la qualité de vie des citoyens dans nos pays respectifs.

Pourtant, nous devons poursuivre les efforts soutenus dans la perspective de la vulgarisation de ces nouveaux moyens de communication et d’information. Pour ma part, je partage nettement l’avis de ceux qui pensent que les TIC sont l’ultime chance pour nos Etats d’accès à un niveau de développement acceptable et de résorber l’immense fossé qui existe entre eux et les pays du nord.

Afin de permettre aux africains de bénéficier justement de ces outils TIC, nos gouvernements ont fait le choix d’une numérisation tout azimut de nos sociétés, à travers des politiques actives. Je voudrais m’en féliciter et dire infiniment merci aux dirigeants de l’Association pour le Développement de l’Éducation en Afrique (ADEA) d’y contribuer à travers les perspectives de formation et d’éducation qu’elle conçoit et aide à mettre en œuvre.

Surtout, je sais gré aux responsables de cette organisation internationale d’avoir choisi la Côte d’Ivoire pour ce rendez-vous important, le deuxième du genre. Cette rencontre vient d’ailleurs à point nommé parce qu’elle couronne les mécanismes régionaux de dialogue politique inspirés par l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et leurs partenaires.

Voilà en effet une plateforme qui aide les États membres à tirer parti du potentiel des TIC pour réaliser l’objectif d’une éducation inclusive, de qualité et équitable et permettre l’apprentissage tout au long de la vie pour tous, conformément aux Objectifs de développement durables (ODD) pour 2030, en leur point 4.

Cette exigence est aussi prise en compte dans les objectifs et domaines prioritaires de la Stratégie continentale d'éducation pour l'Afrique (CESA 2016-2025), adoptée comme Cadre pour la transformation du système d’éducation et de formation en janvier 2016.

Cette rencontre d’Abidjan permettra de cerner l’intégration pertinente et efficace des TIC dans l’éducation et la formation en Afrique, ainsi que les changements de paradigme requis en termes d’élaboration, de mise en œuvre et de durabilité des politiques et stratégies. Il s’agira aussi de :

  • réaffirmer le rôle de l’éducation et des TIC dans l’édification d’une société du savoir ;
  • partager les connaissances et les expériences dans le cadre du perfectionnement des compétences dans le domaine du numérique afin de favoriser l’emploi des jeunes et l’entrepreneuriat ;
  • faire la promotion d’un réseau intégrant le secteur public (les ministères, ainsi que les systèmes d’éducation et de formation, les Communautés économiques régionales ou CER) ;
  • proposer des stratégies sont pour aider à combler le fossé dans l’accès aux possibilités d’apprentissage au sein des sociétés africaines (milieu urbain par opposition au milieu rural, femmes et autres populations marginalisées) en identifiant les expériences et leçons apprises changeant la donne ;
  • promouvoir les partenariats public-privé (PPP) entre les gouvernements, les services d’enseignement, l’industrie de développement de contenu et les entreprises
  • engager un dialogue sur les moyens de favoriser l’élaboration d’initiatives et d’approches novatrices qui favorisent l’intégration des TIC dans l’éducation et la formation en Afrique.

Voici d’autant d’enjeux qui donnent à cette rencontre un caractère impérieux et je ne doute pas que les panélistes membres des Gouvernements représentés ainsi que l’ensemble des experts invités donneront le meilleur d’eux-mêmes afin que cette occasion aboutisse sur l’élaboration d’une feuille de route cohérente pour les objectifs susmentionnés.

Je vous remercie
 
Kandia CAMARA
Ministre de l’Education nationale de Côte d’Ivoire

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